Implants et augmentation osseuse (ou greffe )

Les augmentations osseuses complexes et les reconstructions en 3D

Demande de bilan esthétique

Les implants dentaires sont aujourd’hui une thérapeutique fiable et reproductrice. Cependant, l’implantologiste est souvent confronté à un volume osseux insuffisant qu’il faut reconstruire. Si les greffes osseuses intrasinusiennes peuvent être réalisées avec des materiaux exterieurs (xénogreffe, allogreffe ou des matériaux alloplastiques), avec un taux de succès comparable à celui de l’os propre du patient, ce dernier reste le matériau de choix pour les augmentations osseuses en épaisseur et en hauteur.

 Les crêtes très minces et les augmentations verticales posent un problème de «  volume osseux à reconstruire » et nécessitent une technique chirurgicale en 3D. Les petites et moyennes augmentations peuvent être réalisées avec un prélèvement intra-oral. Le prélèvement extra-oral au niveau du crâne  est réservé aux maxillaires sévèrement atrophiés.

L’os autogène est le matériau de choix pour reconstruire les déficits osseux horizontaux et verticaux. Il est à la fois ostéogénique, ostéoconducteur et ostéoinducteur. L’architecture et l’importance de la perte osseuse sont des éléments capitaux à analyser pour la reconstruction du site détruit. Elles vont déterminer à la fois la technique chirurgicale à utiliser et le site de prélèvement à privilégier.
 Pour les crêtes très fines de l’ordre de 1 à 2 mm ainsi que pour les déficits verticaux, la création d’un volume osseux suffisamment important qui prend en compte le taux de résorption cliniquement constaté est indispensable. Dans l’un ou l’autre cas, les 2 techniques chirurgicales utilisées diffèrent totalement de la technique habituelle qui consiste à placer le greffon en contact intime avec le site receveur. La vascularisation du greffon devient dès lors un élément de l’importance du défaut osseux, différents sites de prélèvement étant possibles.


Principes de cicatrisation de la greffe osseuse autogène

Les greffes autogènes sont ostéogéniques, capables de créer de l’os spontanément, car elles comportent des cellules ostéoprogénitrices. 
Les greffons autogènes sont ostéoconducteurs, capables d’être envahis passivement par les cellules et les tissus périvasculaires environnants.
La cicatrisation des autogreffes peut être décrite brièvement en 3 étapes :

  • Incorporation du greffon ;
  • Substitution du greffon par de l’os néoformé ;
  • Remodelage de cet os néoformé.

Conclusion

Malgré les difficultés techniques, les augmentations osseuses de crêtes très minces et des défauts verticaux sont possibles avec la technique du greffon à distance et de la reconstruction en 3D. Ces interventions peuvent être le plus souvent réalisées sous anesthésie locale, complétée parfois par une sédation. Dans la plupart des cas, les sites de prélèvement sont intrabuccaux. En fonction de la disponibilité et du volume osseux à prélever notre préférence va maintenant au site rétro-molaire en raison des suites opératoires en général plus simples qu’avec le prélèvement au menton. Lorsque le volume à reconstruire est relativement important, les 2 sites sont utilisés. Le prélèvement extra-oral crânien doit rester exceptionnel et ne concerner que les volumineuses reconstructions maxillo-mandibulaires.