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La Récession Gingivale
Les Docteurs Ouaknine et Wahnich Chirurgien-Dentiste à Neuilly sur Seine (92200) vous expliquent la récession gingivale.
Définie comme l’ensemble des techniques de chirurgie plastique destinées à corriger ou modifier des défauts morphologique de position et de qualité du tissu gingival entourant la dent, la chirurgie mucogingivale a connu son apogée dans les années 70.
Sous l’impulsion de cliniciens doués, le traitement de la récession gingivale en augmentant la hauteur de la gencive adhérente a illustré le succès esthétique et fonctionnel d’une thérapeutique parodontale (de gencive) valorisante à la fois pour le patient et le praticien.
Les lambeaux positionnés latéralement, les lambeaux obliques ou de rotation, les doubles papilles et les lambeaux positionnés coronairement ont donné les meilleurs résultats et le pronostic le plus favorable au traitement de la récession gingivale. La greffe gingivale ou épithélioconjonctive et conjonctive avec ou sans traitement chimique de la surface radiculaire reste indiquée pour augmenter la hauteur de la gencive adhérente et pour recouvrir la racine dénudée.
Les recherches scandinaves sur l’utilité d’un minium de gencive kératinisée dans le maintien de la santé parodontale ont temporisé la frénésie chirurgicale et ont engendré les études sur la qualité de l’attache obtenue et le rôle d’une bande de gencive kératinisées face aux traumas :
1. traumas du brossage
2. traumas de la prothèse restauratrice
3. traumas des thérapeutiques orthodontiques pour justifier la chirurgie, sa place dans le plan de traitement et ses indications.
La récession gingivale reste un motif fréquent de consultation en omnipratique. L’inquiétude du patient devant une dénudation radiculaire progressive, signe de vieillissement prématuré, l’aspect inesthétique de la récession et surtout la crainte de la perte de l’organe dentaire incitent le praticien à une intervention réparatrice.
La décision thérapeutique doit toujours tenir compte du caractère évolutif de la lésion, de l’élimination des causes, de la qualité de la réparation et surtout du pronostic. Ce pronostic sera guidé par la forme et le type de la récession, la qualité des tissus environnants et la stabilité des résultats. La poche parodontale dépassant la ligne de jonction mucogingivale et la lésion évolutive restent les indications majeures de la thérapeutique.
Les recherches s’orientent vers :
1. la qualité de l’attache obtenue
2. l’efficacité du recouvrement radiculaire pour le confort du patient
3. l’importance de la préparation radiculaire pour le confort du patient
4. l’importance de la préparation radiculaire - la tolérance des tissus face aux traumas (orthodontie, brossage, prothèse…)
Le traitement de la récession gingivale garde une actualité rationnelle en parodontie.
Malgré l’évolution des connaissances sur les conditions anatomiques et opératoires qui favorisent le traitement de la dénudation radiculaire, le pronostic du recouvrement reste toujours difficile à prédire. Le résultat peut être variable, depuis un recouvrement total jusqu'à un recouvrement nul. Ce recouvrement aléatoire doit toujours être clairement évoqué, pour éviter tout risque de conflit ultérieur. Ce que l’on peut promettre, c’est de stopper l’évolution. Le patient doit être également prévenu de la possibilité d’un recouvrement par seconde intention, principalement pour encourager à maintenir une hygiène appropriée. Ce maximum de recouvrement se produit entre un et six mois.
Si la greffe épithélioconjonctive est la technique la plus utilisée, le lambeau de déplacement latéral doit lui être préféré, si dans la zone adjacente à la récession il existe, en qualité et en quantité, suffisamment de gencive attachée. Les études comparatives rapportent un meilleur recouvrement avec le lambeau de déplacement latéral. Néanmoins, étant donné les résultats prometteurs obtenus, il se peut que les greffes de conjonctif enfouies supplantent les autres techniques de chirurgie mucogingivale destinées à recouvrir les récessions.